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Ainsi, quand peignit en 1822 sa Femme asphyxiée, nul ne songeait à en : la pauvrette, victime des émanations d'oxyde de carbone dégagées par une chaufferette, tente désespérément d' sa croisée. On sent cependant qu'il est trop tard. Sujet tragique, mais peint avec une telle grandiloquence thé?trale qu'il en para?t involontairement comique au spectateur d'aujourd'hui, dépourvu de compassion mais heureusement doté du chauffage central.
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C'est ainsi que la définissait en 1435 Alberti dans son traité De Pictura : "Une fenêtre ouverte par laquelle on puisse l'histoire." Ce fut le destin de la peinture, du [url=http://www.maximoupgrade.com/hot.php]hollister[/url] moins jusqu'à ce que les cubistes, puis Mondrian, ne viennent leur grain de sable dans cette belle mécanique. Voilà en tout [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister sale[/url] cas ce que dit la vulgate de l'histoire de l'art. Or une très astucieuse exposition à Lausanne démontre que les choses [url=http://www4.kiwi-us.com/~tomo_k/img/joyful.cgi]moncler sito ufficiale Unlock[/url] sont, heureusement, un peu plus compliquées que cela.
Fenêtres, de la Renaissance à nos jours. Fondation de l'Hermitage, 2, route du Signal, 1000 Lausanne. Ouvert du mardi au dimanche de 10 heures à 18 heures, le jeudi jusqu'à 21 heures, jusqu'au 20 mai.
La fenêtre inspire tant les artistes au cours des siècles qu'ils en ont tiré toutes les variations possibles. L'un des plus étonnants, de ce point de vue, est sans doute Hummel. Vers 1820, il dessine à plusieurs reprises la [url=http://www.k-eye.net/ahf-bbs/joyful.cgi]isabel marant sneakers En réc[/url] même grande pièce, au sol dallé et au plafond à caissons, illustration parfaite de la perspective monofocale.
un autre univers, dont l'homme serait le .
Astucieuse aussi, parce qu'elle montre d'emblée que la peinture n'est pas qu'un trou : chez Lorenzo di Credi, qui peint vers 1485 une Dame au jasmin, ce n'est pas une, mais deux ouvertures, celles d'une loggia, qui encadrent son modèle. Elles dévoilent certes le paysage extérieur – montagnes, lac et ch?teau –, mais surtout structurent la composition. Astucieuse aussi, et plus encore, car elle traite d'un des autres fondamentaux de la peinture : l'observation, et son corollaire, le voyeurisme. Là, on aurait aimé Le Balcon, peint par Manet vers 1868, conservé au Musée d'Orsay : comme une loge de thé?tre, qui est aussi une scène, où le spectateur se donne à son tour en spectacle.
Chez , la fenêtre devient à la fois sujet et objet : "En octobre 1949, écrit-il, au Musée d'art moderne à Paris, je m'aper?us que les grandes fenêtres entre les tableaux m'intéressaient plus que l'art qui y était exposé. Je fis un dessin d'une fenêtre et, plus tard, dans mon atelier, je réalisai ce que je considère comme mon premier objet..."
LES VOYEURS
Car de l'autre c?té de la fenêtre, dehors, il y a les voyeurs. Ici, deux tableaux anonymes du XIXe siècle en sont l'illustration : dans l'un, une tête d'homme aux favoris inquiétants, rouflaquettes d'Apache [url=http://minowa-gekko.com/cgi-dir/bbs/joyful.1.cgi]tiffany Le service de banque [/url] [url=http://www.gotprintsigns.com/abercrombiepascher/‎]abercrombie soldes[/url] des fortif', l'air pervers à souhait, est de l'autre c?té de la vitre, et nous regarde. Nous, le visiteur : la subtilité de ce tableau, c'est que le ch?ssis est placé non pas derrière la toile, mais devant, ses croisillons en saillie formant les meneaux d'une fenêtre réelle. Sur l'autre tableau, un chat au-dehors jette un oeil tout aussi concupiscent sur deux petits oiseaux perchés à l'intérieur...
Mondrian est radicalement [url=http://www.ilyav.com/isabelmarant.php]isabel marant sneakers[/url] différent et inverse la proposition d'Alberti : avec sa fenêtre, on est dans le tableau, un plan, c'est tout ! Et, pour [url=http://www.ilyav.com/uggpascher.php]ugg pas cher[/url] contre des siècles d'habitude visuelle qui font que, même face à une abstraction, on voit un paysage ou, pire, un trou dans le mur, il [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey outlet[/url] ira jusqu'à des ch?ssis saillants, venant du mur vers le spectateur comme des bas-reliefs.
ASTUCIEUSE ET SURPRENANTE
Avant lui, avait utilisé un vrai ch?ssis de fenêtre, où les carreaux étaient remplacés par des morceaux de cuir noir, que son propriétaire était supposé tous les jours. Son , typique du go?t du Cauchois pour les jeux de mots dignes de l'almanach Vermot : Fresh Widow. A la fois une allusion à la fenêtre à la fran?aise (French window) de la part d'un New-Yorkais d'adoption, mais aussi à une veuve [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin[/url] "impudente", comme le traduit le catalogue. Décidément, on n'y échappe pas, et plut?t que d'évoquer le superbe ensemble de Magritte, la belle sélection de photographies, la section contemporaine judicieuse et ses , il est préférable de le rideau.
A défaut, on savourera La Femme au perroquet, un Gérard Dou de 1665 ( photo ci-dessus). La [url=http://www.1855sacramento.com/moncler.php]moncler outlet[/url] femme se penche à sa fenêtre, exhibant une cage d'où elle extrait son volatile, dont la symbolique érotique, pas évidente pour le profane, est un des poncifs de l'histoire de l'art. De fait, une femme honnête [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister outlet sale[/url] ne s'exhibe pas à sa fenêtre. On le sait au moins depuis le compte rendu par Michel de Montaigne de son en , dans lequel il salua les Milanaises : c'est l'apanage [url=http://www.1855sacramento.com/woolrich.php]woolrich[/url] des ribaudes, comme aujourd'hui celles qui garnissent les vitrines d'Amsterdam. Une dame vertueuse, même si elle a le téton à l'air comme celle dessinée par Füssli en 1802, ne regarde à l'extérieur que protégée par un rideau prudemment entrouvert, ou, mieux, au travers d'une jalousie.
UN SEUL PLAN
Astucieuse, parce que le thème évoque immédiatement quelques chefs-d'oeuvre – La Porte-fenêtre à Collioure peinte en 1914 par Matisse, pour n'en qu'un –, et qu'ils ne sont pas ici. Or, malgré cela, l'exposition parvient à être passionnante, surprenante, et parfois – involontairement ? – amusante.
Puis s'ingénie à l'oeil et la raison de toutes les fa?ons, en y pla?ant notamment des miroirs, certains droits, d'autres inclinés, qui vont refléter les lignes de fuite sous les angles les plus incongrus, quoique toujours exacts au sens de la géométrie d'Alberti. Plus d'un siècle plus tard, on retrouvera la [url=http://www.mxitcms.com/tiffany/]tiffany outlet[/url] même poétique formelle chez Pierre Bonnard, passé ma?tre dans ces où l'intérieur se confond avec l'extérieur par la gr?ce d'une glace ou d'une psyché ou, plus récemment, chez , un virtuose en la matière.