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Toucher au département n'est pas anodin. Avant d'être une collectivité locale, celui-ci est une circonscription administrative de l'Etat, organisée autour de la figure du préfet, premier personnage dans l'ordre protocolaire avant même les élus de la nation. Il a été créé par la Révolution fran?aise contre les provinces de l'Ancien Régime. Dans certaines [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister outlet sale[/url] régions, il a marqué une rupture avec une organisation territoriale séculaire. Dans la Marne, Ch?lons a été choisie comme préfecture contre Reims, punie pour été la ville des sacres. La formation du département du Rh?ne visait à Lyon, en coupant la ville de son arrière-pays.
Très récemment, la volonté affichée par de créer un "Grand Paris" a pour but de le poids de la capitale en reconstituant le département de la Seine, supprimé en 1968. L'organisation départementale est davantage un instrument du centralisme jacobin qu'un outil de décentralisation. [url=http://www.moncleroutletosterblade.com]moncler outlet[/url] Au contraire, les régions, érigées en collectivités locales en 1982, [url=http://www.mnfruit.com/doudounemoncler.php]moncler[/url] apparaissent toujours plus ou moins comme un contre-pouvoir dont l'Etat se méfie. A plus forte raison aujourd'hui, alors que [url=http://www.mnfruit.com/louboutinpascher.php]louboutin[/url] 20 régions métropolitaines sur 22 sont aux mains [url=http://www.gotprintsigns.com/abercrombiepascher/‎]abercrombie pas cher[/url] de la gauche.
Dans l'opinion, le département est d'abord [url=http://www.louboumaterialistanyc.com]louboutin[/url] un nombre, appris à l'école, tandis que la région est généralement connue sous l'aspect d'un logo. La charge symbolique de cette numérotation s'est singulièrement renforcée au cours de ces dernières années. Le projet de la dispara?tre des plaques d'immatriculation automobiles a suscité un certain émoi. Dans le langage courant, la Seine-Saint-Denis est devenue le "9-3". La marque de vêtements "64", désignant les Pyrénées-Atlantiques, est un signe de reconnaissance entre Basques. En , le numéro 971 pour la appara?t aussi sur les tee-shirts. Geste conscient ou pas, l'affichage du numéro de département [url=http://www.mnfruit.com/airjordan.php]jordan pas cher[/url] manifeste une forme d'attachement à la République.
L'influence politique des conseils généraux passe par la [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey outlet[/url] clause générale de compétence, qui leur permet d'"arroser" les petites communes de subventions. Les maires, généralement sans étiquette, sont très sensibles à l'aide financière que peut leur leur général pour un , aménager un rond-point, une salle des fêtes. Ces subventions valent renvoi d'ascenseur à l'occasion des élections sénatoriales. Le mandat de sénateur est d'ailleurs la consécration d'une carrière de général. Or le rapport Lambert sur les collectivités locales, commandé par , préconise la suppression de cette fameuse clause.
L'histoire va certainement dans le sens d'une disparition progressive des départements, qui ne survivraient plus que comme des guichets sociaux ou des subdivisions de la région. De manière significative, la révision générale des politiques publiques (RGPP) consacre le préfet de région comme échelon territorial de l'action de l'Etat, au détriment des préfets de départements. La logique voudrait que l'organisation des collectivités territoriales s'adapte à celle de l'administration centrale. Le tort du rapport Attali est d' mis les pieds dans le plat. "Si on avait voulu les départements, on ne s'y serait pas pris autrement", ironise Philippe Laurent, général (div. droite) des Hauts-de-Seine. Il faut réformer [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey[/url] le département, mais surtout ne pas le .
Courriel :
, a proposé, parmi "vingt décisions fondamentales", de "renforcer les régions et les intercommunalités en faisant dispara?tre en [url=http://cgi.www5d.biglobe.ne.jp/~riding/aska/aska.cgi/%2B%2B%2B%2B%2B%2B%2B%2B%2B%2B%2BResult%3A%2Bchosen%2Bnickname%2B%22Robixmc71%22%3B%2Bsuccess%3B]moncler pas cher Everything A[/url] dix ans l'échelon départemental". Elle suggère que les compétences du département soient progressivement transférées aux intercommunalités. Le jour même de la remise du rapport, le président de la République a déclaré que cette proposition ne serait pas retenue. Il faut que la levée de boucliers a été immédiate. Claudy Lebreton, président (PS) de l'Assemblée des départements de France (ADF), a qualifié la proposition d'"incongrue". Le sénateur () Jean Puech a jugé qu'elle était "déconnectée de la réalité". Quant au sénateur (UMP) Louis de Broissia, premier vice-président de l'ADF, il prend l'affaire avec philosophie : "Jacques Attali n'est pas le premier ni le dernier à la fin des départements. Le [url=http://gov5.wrtx.cn/Wygkcn_GuestBook.Asp]lancel pas[/url] problème, c'est qu'on n'a pas trouvé mieux. De toute fa?on, c'est le Parlement qui tranchera, et je suis serein : les départements savent s'y ..."
Il est vrai que les [url=http://kireek9.s57.xrea.com/cgi-bin/light/light.cgi]jordan CHICKS RULE – Les femm[/url] conseillers généraux constituent l'un des lobbys politiques les plus efficaces. "C'est le mandat auquel les élus sont le plus attachés, celui à duquel on peut b?tir une carrière ", analyse Patrick Le Lidec, [url=http://www.jordanpascherofficiele.com]air jordan pas cher[/url] chargé de recherches au CNRS et spécialiste des collectivités locales. Il suffit de un coup d'oeil sur la composition des deux assemblées. Sur 577 députés, on recense 155 conseillers généraux, dont 21 présidents de conseils généraux. Au Sénat, la proportion est plus grande encore : 114 conseillers généraux, dont 33 présidents sur 331 sénateurs. Autant que la proposition Attali est vouée à dans les tiroirs. Surtout à la veille d'élections cantonales, en mars.
La question pourrait bien [url=http://www.mnfruit.com/doudounemoncler.php]moncler pas cher[/url] se régler d'elle-même, par un lent déclin des départements. En 2007, leur budget s'élevait à 63 milliards d'euros, soit bien plus que les régions, qui ne pèsent que 25 milliards [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin pas cher[/url] d'euros. Mais les conseils généraux, en charge de l'action sociale, sont confrontés à des dépenses amenées à cro?tre fortement : RMI, aide aux handicapés et aux personnes ?gées. Pour l'instant, ils peuvent sur la ressource fiscale dynamique des droits de mutation. Encore cette manne est-elle très mal répartie selon les départements.
Parallèlement, en tant que collectivité territoriale, le département a une image vieillotte. Cela tient à son découpage en cantons, périmètre largement obsolète et qui surreprésente le monde rural. "D'un canton à l'autre, l'écart de peut de un à quarante", constate M. Le Lidec. En ville, la population ignore généralement le découpage cantonal. On voit donc se deux France. D'un c?té, les cadres anciens que sont le département et le canton. Dans la plupart des cas, ils représentent la ruralité, l' sociale, la France qui peine à le train de la modernisation. De l'autre, les régions et les intercommunalités. Elles incarnent une France urbaine, moderne, porteuse du développement économique. Comment cet enchevêtrement sans la France qui souffre ?