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Mon regard est contrasté. Incontestablement, on ne peut que se réjouir de la chute des régimes absolutistes et dictatoriaux en , et . C'est loin d'être le cas en , où hommes et femmes traversent une épreuve terrible, dont on ne sait à quoi elle va . La FIDH a fait un travail transversal dans les pays en révolution (Tunisie, Egypte et Libye), en évolution ( et ) et en contestation (, et Syrie). Ce n'est pas seulement un état des lieux, ante et post-révolution, mais aussi un rapport qui souligne l'importance de la question femme au c?ur des processus en cours, car elle constitue un enjeu central et essentiel sur lequel modernistes et conservateurs se battent. En demandant que la charia (la loi islamique) soit source de droit, certains veulent un contenu idéologique et rétrograde à la Constitution en cours d'élaboration aujourd'hui en Tunisie. Ils veulent en sorte qu'elle soit au service d'une idéologie particulière à un groupe, alors qu'une Constitution démocratique doit préserver toutes les libertés reconnues à des citoyens égaux et réunir le peuple sans méconna?tre sa diversité.
Vous avez cosigné un appel pour une égalité effective entre hommes et femmes... Comment cet appel dans les faits ?
Je suis inquiète parce que les révolutions arabes ont produit dans la plupart des cas une forte présence des islamistes, sinon une prise de par ces derniers. Les menaces sont là, la société civile s'est montrée réactive, c'est une bonne chose. Ce qui m'interpelle, dans le cas de la Tunisie, c'est que les partis politiques sont dans des guéguerres alors qu'il y a des urgences, non seulement institutionnelles, mais aussi économiques et sociales. Ce qui m'inquiète aussi, c'est cette perspective qu'on fasse du surplace et que l'égalité puisse ne pas être inscrite dans la Constitution et que la charia soit en débat. Il y a également des facteurs exogènes à ce débat sur la charia. Ceux qui pr?nent la la?cité sont mis en accusation, et leur appel pour une séparation entre le politique et le religieux est entendu comme un athéisme. Ce discours a été déjà réactivé après la révolution iranienne et pendant la guerre d'. C'est un discours qui s'alimente des frustrations collectives et c'est l'une des raisons de la longévité des régimes dictatoriaux. Il s'explique aussi par la faillite de la communauté internationale dans le [url=http://www.bea.hi-ho.ne.jp/cgi-bin/user/hshinkawa/light.cgi?res=483]hollister outlet sale La Liby[/url] règlement des conflits, notamment les conflits palestinien et irakien, par le durcissement [url=http://www.villazuki.it]woolrich outlet online[/url] des politiques d'immigration et toutes ces tensions qui se sont développées au niveau des relations internationales par la mondialisation sauvage, la fermeture des frontières à la circulation des personnes. La la?cité en terre d'islam est souvent per?ue comme un [url=http://www.mxitcms.com/abercrombie/]abercrombie milano[/url] produit occidental, or notre combat est pour l'universalité des droits et des libertés. Combat qui se situe au-dessus de toute autre considération.
Nous sommes [url=http://www.burnabystorage.com/barbour.php]barbour sito ufficiale[/url] particulièrement attachés à l'exemple de la Tunisie, dans la mesure où ce pays a prouvé qu'en faisant des réformes, on peut l' et non la [url=http://foodfaithfitness.com/balsamic-steak-salad/#comment-467122]Débat à lAssemblée Vous êtes en train dassassiner des enfants [/url] modernité. Toute la question est là. [url=http://www.anepf.fr]doudoune moncler pas cher[/url] Ce n'est pas un hasard si la Tunisie a été le premier [url=http://www.riad-marrakesh.fr]abercrombie pas cher[/url] pays à sa révolution, c'est parce qu'elle a des acquis. [url=http://www.mxitcms.com/abercrombie/]abercrombie[/url] La Tunisie peut intégrer ses islamistes et les évoluer. Je suis pour un dialogue et un échange avec les partis islamistes.
Nous voulons que la parité, l'égalité pleine et entière entre hommes et femmes, et la séparation entre Etat et religion soient prévues dans la Constitution.
Quel regard portez- sur la situation actuelle des femmes dans les pays du printemps arabe ?
Aujourd'hui, les pays arabes ne sont pas logés à la même enseigne. Le Maroc [url=http://www.jeremyparendt.com/Barbour-Paris.php]barbour pas cher soldes[/url] est entre deux eaux, mais c'est le Yémen et la Libye qui ont le pire des statuts pour les femmes. Les femmes yéménites sont, entre autres, discriminées en matière de nationalité, d'héritage, de droit de la preuve. Elles sont sous l'autorité d'un tuteur, la présence de la mariée n'est pas indispensable pendant les mariages – c'est-à-dire qu'on peut se de son accord –, les mutilations génitales ne sont pas criminalisées, le taux de scolarisation est très bas. Il n'y a que deux femmes au gouvernement, une seule femme parlementaire, et une seule femme est inscrite à l'école nationale de magistrature.
Plusieurs actions sont entreprises en ce sens. Un groupe d'associations féministes du monde arabe, appelé Coalition "Egalité sans réserves", s'est constitué pour les réserves à la (Cedaw). Nous avons réussi ensemble à lever toutes les réserves de la Tunisie et du Maroc concernant cette convention, ce qui est pour nous un grand succès. Comme vous le savez, dans le monde arabe, tous les pays – mis [url=http://www.corsodiesperanto.it/hoganit.html]hogan outlet[/url] à part le et la , ont ratifié la Cedaw, mais son application reste tributaire de sa conformité avec la charia, ce qui revient à le texte de tout son sens. la violence et pour l'égalité est une autre forme de notre action. Notre r?le consiste également à nos organisations auprès des instances onusiennes afin de [url=http://www.villazuki.it]woolrich sito ufficiale[/url] pression sur les pays pour que les législations nationales soient mises en conformité avec les normes internationales.
dans les mouvements de contestation, les révolutions et les transitions dans le monde arabe et propose vingt mesures pour l'égalité. Sa présidente, la Tunisienne Souhayr Belhassen, analyse la place centrale de la question de la femme au c?ur des processus en cours dans les pays traversés par le printemps arabe. Cosignataire de publié par Le Monde et diffusé sur France Inter le 8 mars, Mme Belhassen dé les actions pour le respect des libertés fondamentales des femmes arabes.
La femme a constitué une force de résistance non négligeable. Les 14 et 15 janvier, des filles à Thala et à Kasserine [bastion de la révolution au -ouest de la Tunisie] ont été violées par les gardes de Ben Ali ; des femmes ont également été violées au ministère de l'intérieur. Si elles ont toujours joué un r?le et [url=http://www.ttcarpets.co.uk]mulberry sale[/url] l'ont toujours payé du prix de la liberté, elles n'ont jamais eu cette visibilité. La participation des femmes dans la rue a troublé les [url=http://www.corsodiesperanto.it/woolrich.php]woolrich outlet[/url] stéréotypes, c'est ce qui fait que les pays de la région et au-delà s'interrogent sur leur .
Ces faits constituent-ils pour vous une menace réelle pour le processus de transition en général et le statut des femmes en particulier ?
Les systèmes législatifs dans le monde arabe reposent sur une asymétrie continue entre les droits des hommes et des femmes. La remise en cause de cette asymétrie, de cette inégalité traditionnelle, est considérée comme une menace à l'ordre public. Je m'arrête à l'exemple de la Tunisie. Avant et après l'accession d'Ennahda au , ses représentants ont remis en cause les acquis de l'adoption, ont traité les mères célibataires "d'infamie" et ont déclaré revenir au mariage (mariage non civil). Sans les réactions tardives des autorités aux agissements des salafistes et l'invitation du prédicateur qui pr?ne, dans un pays qui l'ignore, la pratique barbare de [url=http://lib.ck.tp.edu.tw/asia2011_chin/?p=57#comment-548486]Famille sens dessus dessous Entre nid douillet et bazar infernal[/url] l'excision.
Quels sont les droits que vous voulez dans la Constitution ?
Quel est aujourd'hui votre état d'esprit, êtes-vous optimiste quant à l' de la condition de la femme dans les pays arabes ?
Que ces faits constituent des sondes envoyées par les autorités pour l'opinion ou des menaces réelles, il faut que la société civile et les partis qui se disent modernistes se mobilisent pour défendre les acquis de la femme et plus loin en matière d'égalité.
Au-delà de la Tunisie, quelle sera votre démarche ?
En partageant les propositions, les stratégies, les réactions et les espoirs des militantes et militants de terrain, nous avons élaboré, ensemble, vingt recommandations pour l'égalité, qui concernent la participation des femmes à la vie politique et publique, aux réformes constitutionnelles et législatives, mais également sur la violence, l'éducation l' et la santé et la mise en ?uvre des droits humains universels.
Etes-vous parvenus [url=http://www.diecastlinks.co.uk]hollister uk[/url] à améliorer un tant soit peu la condition des femmes depuis le printemps arabe ?